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Découverte du peuple Kanac & notre ressenti


Vivre en tribu ça veut dire quoi ?

Nous n’avons pas eu la chance de faire partie d’une tribu durant notre séjour ni de faire coutume, voici donc quelques explications et réponses que nous avons eu par les personnes qui ont croisé notre chemin durant notre séjour.

Faire coutume : La coutume est un code des relations sociales, un rite afin de se faire accepter dans une tribu. A cette occasion, des discours sont prononcés, ainsi qu’un échange de dons .Faire la coutume c’est entrer dans une relation précise avec un individu ou un groupe d’individus à un moment et un lieu précis, dans le respect des traditions.

Vivre en tribu, notamment sur les îles loyautés, ceci signifie vivre en communauté avec un chef de tribu qui décide et tranche sur les décisions importantes.

Un garçon à sa naissance reçoit des terres, quand il sera en âge ou alors s’il choisit d’arrêter l’école il deviendra garçon de la tribu et il devra alors construire lui-même sa case et s’occuper de ses terres.

Une fille quant à elle, lors de son mariage, part vivre dans la tribu de son mari, elle ne possède donc pas de terre mais si elle souhaite arrêter l’école elle devient fille de la tribu et reste dans sa famille jusque'a son mariage.

Donc dans une tribu chacun à un bout de terre sur la terre commune de la tribu. Chacun vit dans sa case mais bien souvent la cuisine est une case commune, vous aurez aussi le faré, où les gens se retrouvent pour manger.

Il y a dans la semaine des taches communes ou réunifications de la tribu pour le déjeuner le dimanche par exemple. Chaque tribu fonctionne un peu différemment mais le principe de l’entraide et de la vie en communauté est identique dans chacune d’entre elle.

Le don d’enfant, nous avions entendu parler de ceci et d’après ce que nous avons compris il est toujours d’actualité et la personne ayant un enfant donné ne le choisi pas forcément. Cependant il y a une transparence envers l’enfant quant au fait qu’il ait été donné. Le don d’enfant se fait généralement dans la famille ou vers un référent de la tribu.

La loi coutumière est encore présente en Nouvelle Calédonie.

La coutume est un « usage juridique oral, consacré par le temps et accepté par la population d'un territoire déterminé »[1]. La coutume est une des sources du droit.

Un exemple : Si je tue une personne je vais en prison. Mais si une personne tue une personne importante de la tribu, qu’elle va en prison et qu’après ceci elle revient et qu’à peine arrivée je la tue ( car elle n'a pas le temps de faire la coutume du pardon)… je ne vais pas en prison car ceci est sous la loi coutumière car pour venger le premier meurtre fait sur un ancien.

Notre ressenti :

ATTENTION, ceci n’est en aucun cas une généralité mais simplement notre ressenti lors de notre séjour en Nouvelle Calédonie.

Dès notre arrivée sur l’île nous sommes immergés dans cette culture du soleil, vivre tranquillement, mais dès que nous avons rencontré des gens et que la discussion s’ouvre l’envers du décor apparaît.

Le peuple Kanac semble encore beaucoup marqué par la colonisation, les événements de 88 et l’apport de l’alcool sur leur territoire.

On entend des choses comme :

« Il ne faut pas aller trop bas sur la route de la côte est, il y a une ville où les indépendantistes sont présents et caillaisseraient les voitures »

« Ne pas aller au centre-ville de Nouméa le soir à pied, »

« Eviter les Kanacs quand ils ont bu ou lors des mariages »

Nous ne faisons aucune généralité mais je dois dire que ceci nous a un peu refroidi, partout où l’on soit allé c’est toujours le même discours sur un fond d’insécurité. Notre expérience personnelle ne relate aucun fait de ce genre même si il est vrai que du coup nous avons peut être fait un peu plus attention.

Nous avons toutefois noté des changements de comportement des Kanacs à l’annonce de notre pays d’origine. La seule chose que nous ayons pu notifier c’est que le sourire est plus présent quand on leur annonçait que l’on arrivait de Nouvelle Zélande et non pas de Nouméa ou de métropole.

Nous avons ressenti plus de facilité ou peut-être tout simplement plus l’occasion à partager avec les Kanacs sur les îles loyautés que sur la grande terre.

Nous ressentons très clairement que Nouméa et ses habitants restent une problématique. Est-ce l’effet grande ville ? Le fait qu’elle soit remplie d’expatriés ? Le fait que certains membres de tribu partent pour la ville et souhaitent s’émanciper du mode de vie de la tribu ?

Nous n’avons pas les réponses à ceci mais le climat en nouvelle Calédonie est assez contradictoire balancé entre la quiétude d’une vie au soleil et l’agressivité de certain fait ou propos rapportés.

A contrario, nos contacts avec les Kanacs ont toujours été saupoudrés d’une grande gentillesse.

Nous avons vite appris qu’ici on lève la main pour saluer les personnes que l’on croise en voiture… pas pratique quand on conduit !

Partout où nous sommes allés, camping, hôtel, grande terre ou île loyautés, les gens ont été très accueillants et soucieux de nous aider.

Nous avons fait du stop durant nos séjours sur Ouvéa et Maré, ce qui nous a permis de rencontrer des locaux et là aussi de superbes échanges. On apprendra aussi petit à petit que les Kanacs sont en fait assez timides.

Comme bilan, on a ce sentiment de voir deux peuples qui cohabitent sans vraiment partager qui vivent les uns à côté des autres sans vivre ensemble.

See You !

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